Clostermann, journaliste

La rubrique Aviation du Correio da Manhã

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Photographie dédicacée à  » P. Henry C. » par Henri Guillaumet  (Pierre Clostermann est debout derrière Guillaumet, Codos et Dailliere)

Depuis fin 1936, Pierre Clostermann rédigeait pour le Correio da Manhã de nombreux articles au sujet de la politique internationale et de l’aviation en général. Son père étant consul général de France à Rio, ces articles étaient envoyés au journal de façon anonyme bien que Paulo Bettencourt, propriétaire du journal et père de sa meilleure amie au lycée, était parfaitement au courant et avait convenu de le rémunérer pour un article par semaine. Il n’était cependant pas encore publié dans la rubrique Aviation, plus technique et spécialisée.

En février 1939 il décide de répondre à un article portant sur les records de vitesse de certains avions en apportant des précisions et quelques corrections. Il fait donc parvenir au journal, à l’attention de la rubrique Aviation, une lettre expliquant son point de vue. Ce courrier, il le signe « P. Henry C. »

C’est ainsi que « P. Henry C. » – son pseudonyme, devient le principal correspondant de la rubrique Aviation entre février 1939 et janvier 1942. Parallèlement il continuait, comme il le faisait depuis 1936, à publier des articles généraux sous couvert d’un anonymat relatif puisqu’une poignée de personnes étaient dans la confidence.

Ce n’est qu’en 1950 que Paulo Bettencourt, pour rendre hommage à son ami, fait publier deux articles venant dévoiler l’identité de « P. Henry C. » Il s’agissait du commandant Pierre Clostermann, devenu depuis un héros de l’aviation et auteur d’un ouvrage à succès, Le Grand Cirque.

La même année, alors qu’il publie dans Paris Match son étude du M.I.G. 15 pendant la guerre de Corée, Pierre Clostermann fait parvenir à son ancien journal sa traduction en portugais.

On comprends par la lecture de ces articles, à la profusion étonnante, comment Pierre Clostermann pouvait avoir une connaissance aussi approfondie des appareils ennemis et cela dès ses premiers combats. Cette connaissance fut sans aucun doute un élément clef de sa réussite. Il connaissait tous les défauts, qualités et performances de chacun, non par une étude des manuels à l’école de la RAF à Cranwell, mais parce qu’il avait rédigé près de nombreuses publications techniques entre ses 18 ans et le 8 janvier 1942, date du dernier article, soit un mois et demi avant ses 21 ans révolus.

3 février 1939

Un premier article dans la rubrique « A AVIAÇÃO »

O avião de guerra mais rapido do mundo

(L’avion de guerre le plus rapide du monde)

Télécharger l’article (gratuit) :

Déjà rédacteur anonyme du journal, Pierre Clostermann envoie un courrier au rédacteur de la rubrique « A AVIAÇÃO » la section Aviation du Correio da Manhã. Il réagit à l’article précédent portant sur les records de vitesse des avions de chasse, apportant des précisions, relativisations et informations supplémentaires. Il établit une comparaison entre les performances du Messerschmitt M 109 et celles des avions d’autres pays (le Morane Saulnier 406, le Dewoitine 530, le Block 151, le Caudron Cyclone ou le LeO.45 de chez Lioré)

Il conclut en expliquant que le Spitfire est l’avion le plus intéressant de 1938, le Supermarine S-6-B présentant des similitudes entre un avion militaire et un avion de course. Les performances de celui de série seront supérieures au prototype puisqu’il sera équipé d’une hélice tripale au lieu de la bipale.

Pour répondre à la question de savoir quel avion, entre le Hurricane et le Messerschmitt M109 est le plus rapide, il répond que, sans aucun doute, le Hurricane de série est très supérieur au Messerschmitt de série, à la fois par la maniabilité et la vitesse.

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(en cours de publication…)

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